Emilie Schell
Sophrologue

Cancer : pourquoi choisir la sophrologie comme accompagnement complémentaire ?

La sophrologie est une méthode psycho-corporelle qui aide à mieux traverser les différentes étapes de la vie.
Voici cinq raisons pour lesquelles elle peut vous accompagner concrètement pendant un cancer.

Cet article s’adresse à vous si vous traversez un cancer ou une période post-traitement et que vous cherchez un accompagnement complémentaire et à votre rythme.
Vous y découvrirez des situations concrètes dans lesquelles la sophrologie peut réellement faire la différence, en soutien à votre parcours médical.

⚠️ Important : la sophrologie ne se substitue pas à vos traitements, ni aux conseils donnés par votre équipe médicale.
Tous les prénoms de cet article ont été modifiés par souci de confidentialité.

1. Ne pas rester seule dans les moments d'attente et mieux appréhender les RDV médicaux

La première difficulté que l'on rencontre, c'est l'attente.

 Pour l’annonce des résultats, entre deux RDV, ou même dans la salle d’attente pour le prochain scanner, IRM ou autre contrôle.

💬 C’est la raison pour laquelle Laurie était venue me voir. Elle avait commencé l’hormonothérapie depuis peu et appréhendait les prochains RDV avec son oncologue.
Nous avons donc travaillé ensemble sur des techniques qu’elle peut mettre en place facilement, sans matériel et discrètement dans la salle d’attente de ses RDV.

✔️ Résultat : une attente beaucoup plus sereine et un esprit plus clair pour s’adresser au médecin et aborder les points importants de sa situation.

Il y a aussi le fait d'être seule dans cette attente.

Si le médecin ou l’équipe médicale n’est pas joignable, pas disponible.
Si on ne veut pas en parler à ses proches, de peur de déranger, de ne pas être comprise, de se montrer « faible« .

Le/la sophrologue est un professionnel à l’écoute, sans jugement sur vos ressentis ou vos partages. Il ne nie pas vos propos, mais accepte votre être dans sa totalité.
Le fait de déposer ce que l’on a sur le cœur dans un espace de parole sécure et sans jugement permet déjà de faire le tri dans ses pensées et d’y voir plus clair.
Cela permet aussi de raisonner les pensées qui tournent en boucle et qui peuvent être source de stress et d’angoisse.

Vous traversez une période difficile et vous avez besoin d’un espace pour poser ce que vous ressentez ?

Je propose un premier rendez-vous gratuit pour en parler ensemble.

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2. Réduire le stress et les angoisses liés à la maladie et à ses conséquences

Avoir un cancer, c’est plonger dans l’inconnu. Même si on en a entendu parler, ou que l’on connaît quelqu’un qui a déjà traversé la maladie, on ne sait jamais comment cela va se passer pour soi.
Alors on se projette, on imagine. Pas toujours les meilleurs scénarios. Et c’est là que l’angoisse naît.

L’incertitude, et les projections vers un futur catastrophique sont un terreau très fertile.
Alors ensemble, on apprend à revenir au corps, pour ressentir ce qui est présent, réel à l’instant T. Cela permet de rester ancrée et d’ajuster ses pensées.
On ne nie pas les inquiétudes ou la peur, mais on apprend à les connaître et à les apprivoiser.
D’autant plus que le stress est un facteur qui amplifie la perception des effets secondaires.

3. Atténuer les effets secondaires des traitements : nausées, fatigue, bouffées de chaleur, image de soi perturbée

Nausées, fatigue… On voudrait pouvoir dire stop. Avoir un moment de répit et garder toute son énergie pour prendre soin de soi et s’occuper des choses du quotidien.
Dans un moment pareil, dormir, s’arrêter, c’est déjà prendre soin de soi.

Mais grâce aux techniques de visualisation, que nous pratiquons en séance de sophrologie, il est possible de modifier les perceptions des effets secondaires et d’atténuer les sensations.
On peut aussi amener une sensation nouvelle, comme de la fraîcheur pour pallier les bouffées de chaleur, par exemple.

Un des effets secondaires de la chimiothérapie que tout le monde connaît est la perte des cheveux (des cils, des sourcils, etc.).
Et il est vrai que notre chevelure modèle notre visage et est un des marqueurs de notre personnalité.
Mais d’autres facteurs viennent bousculer l’image de soi : la prise ou la perte de poids excessive, l’incapacité ponctuelle de faire du sport, de s’occuper de ses enfants, de travailler.

Autant d’indicateurs de notre personnalité, de notre façon d’être, qui parfois s’inscrivent dans nos pensées comme acquis : « la sportive », « la travailleuse », « elle fait face à tout », « la blonde élancée ».

Commence alors un travail de redéfinition de l’image de soi au temps présent. De se connaître et se reconnaître à nouveau.
La sophrologie permet de se reconnecter au corps, et d’accepter ce qu’il est aujourd’hui, tout en ayant un regard positif sur ce qu’il pourra être demain.

💬 Je me souviens des séances avec Corinne, qui était cheffe d’équipe, sur qui tout le monde pouvait compter et qui souhaitait pouvoir exprimer aussi sa part « malade », pouvoir intégrer aussi son rôle de patiente, et de prendre soin d’elle.
Après quelques séances, Corinne a pu retrouver cet équilibre, et même en reprenant le travail, continuer de prendre soin d’elle et de ses propres besoins.

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4. Apprendre à gérer les douleurs avec la sophrologie

Un des critères de consultation les plus fréquents en sophrologie oncologique est la gestion des douleurs.
Notamment les douleurs neuropathiques qui peuvent apparaître suite aux traitements comme l’hormonothérapie.

Pour faire face à ces douleurs, le/la sophrologue cherchera dans un premier temps à comprendre comment elles s’expriment : sensation locale ou diffuse, aiguë ou chronique, acceptable ou trop violente.
Et en fonction de vos ressentis, il/elle vous proposera des exercices appropriés.

💬 Après 3 séances seulement, Hélène me partageait avoir mis ses douleurs au second plan, et être capable de les oublier dans son quotidien pour ne plus qu’elles l’empêchent de faire ce qu’elle veut.
Je cite souvent l’exemple d’une personne qui habite à côté d’une gare : au bout de quelque temps, elle n’entend même plus le bruit des trains. C’est pareil pour les douleurs, on met en place de nouveaux filtres pour qu’elles ne soient plus au premier plan.

Et ce « petit » changement va bien au-delà de ressentir ou non de la douleur. C’est le ressenti et la perception de tout son être qui se réorganise : « je suis capable », « j’ai les ressources en moi ».

5. Se retrouver après ce bouleversement

Après cette épreuve, on vous demande la plupart du temps de revenir à « la vie d’avant » : la famille, le travail, la routine.
Mais comment revenir dans cette routine alors que notre être est profondément transformé ? Comment adhérer à ses vieux travers en sachant aujourd’hui qu’il est primordial de prendre soin de sa santé physique et mentale ?

Et parfois l’entourage ne comprend pas : « c’est bon, c’est derrière toi », « il faut que tu passes à autre chose ».
D’autres fois, c’est à l’intérieur que les conflits se passent : comment refaire confiance à ce corps qui m’a trahi ?

Autant de questions existentielles qui demandent à se reconnecter à son corps, pour mieux se connaître et savoir poser ses limites.
C’est ce qu’apporte la sophrologie lorsqu’elle est pratiquée régulièrement et sur plus long terme (pas forcément en cabinet, les séances que nous enregistrons ensemble peuvent être réécoutées par vous-même).

💬 J’ai aussi accompagné Coline, qui était en rémission depuis plus de 3 ans, et qui traversait une période difficile au travail. Plus précisément, un harcèlement moral de son supérieur.
Mais, de par son passé, elle se remettait en cause en premier : « je ne suis pas assez résistante, pas assez rapide, je suis trop fatiguée à cause de l’hormonothérapie ».
Et dans ce contexte, j’ai pu l’accompagner à distinguer plus clairement ce qui était « normal » d’abusif, et là où étaient ses propres limites.

6. Et si je vais voir un(e) sophrologue, je lui dis quoi ?

Lors du premier RDV, vous pouvez simplement parler de vous, de vos ressentis du moment.
Peut-être que ce jour-là, les douleurs prendront toute la place et que ce sera votre demande prioritaire. Puis, au fur et à mesure des séances, des sensations plus subtiles pourront émerger.

Je rencontre aussi souvent, lors des premières séances, des personnes qui déversent tous leurs ressentis, tout ce qu’elles ont retenu depuis tant de temps. Et c’est ok.
Il est parfois nécessaire de se défaire de l’ancien papier peint pour pouvoir appliquer cette nouvelle couleur de peinture qui nous plaît tant 😉

Et maintenant ?

💡 Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger la fiche info “Sophrologie et cancer”, qui vous guide en 4 étapes pour bien démarrer un accompagnement sophrologique pendant ou après un traitement.

🔗 Fiche info « Sophrologie et Cancer »

🎧 Vous pouvez aussi découvrir la pratique grâce à un audio gratuit fourni dans cette fiche.

Ou prendre un rendez-vous découverte, gratuit et sans engagement, pour échanger sur votre situation.

🔗 Prendre RDV

📚 À propos de l’autrice :

Emilie Schell est sophrologue spécialisée en oncologie, ancienne chercheuse en immuno-oncologie.
Elle accompagne les femmes pendant et après un cancer, en cabinet et à distance.
Elle forme également des sophrologues à l’accompagnement oncologique.

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